Seul le Maroc apportera la stabilité dont le Sahara Occidental a besoin
Parfois l’histoire offre des opportunités qu’il ne faut pas laisser passer. Et si le moment était venu de régler le problème du Sahara Occidental ?
Durant des siècles, ce territoire, grand comme deux fois la France, que les Nations Unies ne considèrent pas comme un Etat a été balloté au gré des conflits et des accords diplomatiques. Il a été découpé, après avoir été abandonné par les Espagnols.
Depuis ce moment-là, il y a plus de 40 ans, le conflit sahraoui perturbe toute la région et au-delà.
Quelle est aujourd’hui la situation ?
De toute évidence, la fragile Algérie semble avoir pris du recul, même si elle protège encore ce qui reste du Front Polisario.
L’Espagne, qui est partie en laissant une situation chaotique, n’est plus en mesure de revendiquer quoi que ce soit.
Quant à la Mauritanie, elle s’est sagement repliée dans ses frontières où elle retrouve actuellement une belle stabilité.
Reste le Maroc…
Le Royaume est sans doute le seul à pouvoir assurer au Sahara – où il dispose d’une excellente opinion publique – l’avenir qu’il attend et ainsi apporter à toute la région de réelles perspectives de développement économique. Le potentiel est très important.
La diplomatie multilatérale a fait beaucoup de tentatives pour trouver une issue au conflit, sans succès.
Les Nations Unies rêvent encore d’un référendum d’autodétermination qui devait avoir lieu en 1962 et auquel il est bien difficile de croire encore.
Des négociations ont été organisées à Genève en novembre 2018. Elles n’ont pas abouti.
Il n’y aura sans doute plus d’initiatives populaires comme la Marche Verte d’Hassan II en 1975. La proclamation par le polisario de la République Arabe Sahraouie Démocratique en 1976 n’a pas de bases solides.
Les passions semblent retombées, même si la situation reste encore bloquée.
Dans ce contexte, la décision de Donald Trump de reconnaître la souveraineté du Maroc au Sahara et d’y installer une antenne consulaire à Dakhla n’a pas déclenché de contestations internationales audibles.
Même l’Union Africaine, un temps très active, est restée très discrète.
L’Union Européenne n’a pas réagi beaucoup plus.
Tout cela démontre que le moment est peut-être favorable pour emboîter le pas aux Etats-Unis. Cette initiative et les accords d’Abraham, accords de paix, sont également une contribution positive au règlement de nombreux problèmes qui subsistent entre un certain nombre d’Etats Africains et Israël. Même si ce point n’est pas essentiel.
La France ne devrait pas rester indifférente à cette évolution dans le Nord de l’Afrique, d’autant que sa position n’est pas très éloignée de celle de Donald Trump, en espérant que la nouvelle administration Biden valide l’initiative de l’ancien Président américain.
L’Union Européenne ne peut pas rester insensible à cette situation nouvelle. L’avenir de l’Europe dépend tellement de la stabilité en Afrique et de cette région, tout particulièrement.
N’est-ce pas dans la bande du Sahel que se concentre aujourd’hui la majeure partie des dangers terroristes ?