Projet de loi "engagement dans la vie locale"
- Les principales dispositions adoptées par le Sénat
Durant toute la semaine, le Sénat a examiné en première lecture le projet de loi relatif à l'engagement dans la vie locale et à la proximité de l'action publique. Ce projet de loi vise à apporter des assouplissements à certaines règles issues des dernières réformes territoriales, à renforcer les pouvoirs et capacités d’action des communes et des maires et à améliorer et simplifier les conditions d’exercice des mandats locaux. Lors de l'examen de ce projet de loi en commission des lois, différents amendements ont été adoptés pour :
- renforcer les pouvoirs dont disposent les maires pour faire exécuter leurs arrêtés de police, en leur permettant de prononcer des astreintes, voire des amendes administratives ;
- faciliter la mutualisation des forces de police municipale entre communes, et renforcer leur coordination avec la police et la gendarmerie nationales ;
- garantir aux maires et à leurs adjoints victimes de violences une protection juridique, en facilitant son octroi et en élargissant le champ de l’assurance obligatoire prévue par le projet de loi ;
- systématiser l’information des maires sur les suites judiciaires données aux infractions commises sur le territoire de leur commune ;
- consolider la place des communes et des maires dans le fonctionnement de l’intercommunalité et assouplir la répartition des compétences entre les échelons en :
-> autorisant les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à confier la gestion de services ou d’équipements de proximité à leurs communes membres ;
-> ouvrant la voie à des transferts « à la carte » de compétences communales à l’intercommunalité ;
- permettre aux élus de mieux concilier l’exercice de leur mandat avec leur vie familiale et professionnelle, en étendant la prise en charge par l’État des frais de garde et d’assistance des élus dans toutes les communes de moins de 3 500 habitants.
En séance publique, le Sénat a également adopté des amendements tendant à :
- rendre obligatoire la mise en place d’une conférence des maires au sein de l'ensemble des EPCI, sauf dans le cas où le bureau de l'EPCI comprend déjà l'ensemble des maires des communes membres de l'EPCI, et prévoir que cette conférence des maires se réunisse au moins une fois par trimestre ;
- renforcer la parité au sein des exécutifs des établissements publics de coopération intercommunale et parmi les adjoints au maire dans les communes de plus de 1 000 habitants ;
- ouvrir à toute collectivité la possibilité de mettre en place une tarification sociale de l’eau ou un dispositif de « chèque eau » sur le modèle du chèque ;
- faciliter le fonctionnement des conseils municipaux dans les petites communes, en abaissant les seuils à partir desquels les conseils municipaux sont considérés comme complets dans les communes de moins de 500 habitants (5/7 dans les communes de moins de 100 habitants ; 9/11 dans les communes de moins de 500 habitants) ;
- limiter les élections municipales partielles, en permettant l’élection du maire et de ses adjoints sans renouvellement intégral du conseil municipal dès lors que le conseil municipal n’a pas perdu plus de 10 % de ses membres ou pas plus d’un tiers de ses membres si l’on est à moins de 18 mois des élections générales ;
- prévoir que pour les élections municipales dans les communes de moins de 3 500 habitants, une nuance politique ne peut être attribuée par l’administration que lorsque la liste de candidats ou les candidats ont choisi une étiquette politique, afin de permettre aux candidats d’être « sans étiquette » ;
- prévoir que, au moins une fois par an, le chef de la circonscription de sécurité publique présente devant le conseil municipal de chaque commune de sa circonscription l’action de l’État en matière de sécurité et de prévention de la délinquance pour la commune concernée ;
- renforcer les pouvoirs des communes et des maires en leur permettant :
-> de demander au préfet le pouvoir de fermer un débit de boisson (bars, restaurants, etc.) ou un établissement de vente d’alcool à emporter (épiceries, etc.) lorsque celui-ci ne respecte pas la règlementation en vigueur et non uniquement en cas de troubles à l’ordre public ;
-> de disposer du pouvoir d'exécution d'office des travaux pour les abords des voiries sur lesquelles ils exercent un pouvoir de police de circulation, notamment les voies départementales à l'intérieur de l'agglomération ;
-> de fixer librement la limitation de durée de location des résidences principales (type AirBnb) entre 60 et 120 jours par an ;
- prévoir qu’en cas d’activation du système d’alerte et d’information aux populations (SAIP), le représentant de l’État dans le département transmet sans délai aux maires concernés les informations leur permettant d’avertir et de protéger la population ;
- prévoir la possibilité de majorer l’indemnité des maires en cas de cessation partielle ou totale d’activité ;
- permettre aux conseillers communautaires en situation de handicap de se faire rembourser les frais spécifiques de déplacement, d’accompagnement et d’aide technique engagés à l’occasion des déplacements effectués dans le cadre de leur mandat ;
- enrichir les formations des élus locaux financées à partir des budgets locaux en les étendant aux actions de reconversion professionnelle.
Ce projet de loi devrait être adopté définitivement par le Sénat mardi prochain à l'issue d'un scrutin solennel.
Modernisation de RN 19 et 57
- Pour Michel Raison, la Haute-Saône ne peut pas être qu'une "terre de vélo"
Michel Raison s’associe à la joie collective occasionnée par l’annonce du passage en Haute-Saône d’une nouvelle étape du Tour de France, sous la forme d’un contre-la-montre inédit entre Lure et La Planche des Belles Filles. Pour autant, sur un enjeu d’une toute autre importance pour l’avenir de la Haute-Saône, il a interrogé mardi matin le Gouvernement sur la modernisation de la RN 19 entre Amblans et Vesoul et sur le transfert de la RN 57 et de la RN 19 au Département (cliquez ici ). Pour le Sénateur, le Gouvernement botte une nouvelle fois en touche ! Noie-t-il le poisson par hésitation, inconsistance ou crainte de provoquer la colère légitime des élus et des Haut-Saônois ?
S'il est difficile d'interpréter cette non-réponse, Michel Raison redoute des décisions défavorables à la Haute-Saône qui, une fois de plus, serait la première victime du renoncement de la parole donnée par l’État. Le Sénateur attend toujours des réponses à ses questions écrites (à retrouver en cliquant ici et pour la seconde question déposée ). Il saisira par courrier le secrétaire d'État auprès de la ministre de la Transition écologique et solidaire, chargé des Transports, afin d'obtenir un rendez-vous dans les meilleurs délais pour obtenir enfin des réponses précises.